les 9 et 10 mai 2019, séjour: Toulouse: la ville rose.
Nous partîmes 17 mais par un prompt renfort fûmes 19 en arrivant à Toulouse.
Ainsi reconstituée la petite troupe se met rapidement en marche (ou plus exactement en métro) destination le restaurant pour y déguster le fameux cassoulet local. Et pas n’importe lequel : à la graisse d’oie s’il vous plaît, le tout dans un décor quelque peu gargantuesque. Fort de cet apport calorifique nous voici fins prêts pour la découverte de la ville.
Tout d’abord je tiens à remercier l’équipe municipale qui avait fait les choses en grand. En effet tout le long de notre parcours elle avait disposé des vélos « Indigo » pour le cas où certains d’entre nous n’auraient pu suivre le rythme, ce qui était quand même mal nous connaître.
Première halte, la basilique Saint-Sernin, l’une des plus grandes églises romanes d’Europe qui constitue une étape importante sur le chemin de Compostelle. Plus modestement nous nous sommes contentés de la visiter et de la prendre en photo. Certaines d’entre nous rêvaient de se hisser au sommet de sa flèche, mais après ce qui est arrivé à Notre Dame il valait mieux rester prudent.
Chemin faisant une petite halte rapide à l’église Notre dame de la Taur, avant d’atteindre la fameuse place du Capitole. Edifié à la fin du 12é siècle par les consuls de Toulouse, le bâtiment abrite aujourd’hui la mairie de Toulouse ainsi que son opéra. Après nous être vu interdire l’entrée pour cause de mariage, (nous n’étions pas sur la liste officielle des invités !!), notre patience a été finalement récompensée et nous avons pu visiter les deux salles du premier étage. Après avoir gravi les marches de l’escalier d’honneur, nous accédons à la salle Gervais qui sert également de salle des mariages, d’où le blocage initial. Peintures murales mais également au plafond, doublées des sculptures qui jalonnent cette salle tout en longueur lui donnent une allure très solennelle. La salle Henri martin, plus petite, est ornée de peintures reproduisant la vie des champs et autour de la Garonne. On y trouve également les bustes de personnages Toulousains célèbres.
Certaines de ces dames rêvant d’aller batifoler le long de la Garonne qui roule et tonne comme le dit la chanson, voici que soudain le couvent des jacobins se dresse sur notre route. Construit au 13e siècle, cet imposant édifice, abrite dans son église la sépulture de Saint Thomas d’Aquin. La plus grande partie de notre visite fut consacrée à la visite du cloître qui juxtapose l’église et qui semble être le lieu privilégié de nombreux artistes en devenir.
Malgré des jambes qui devenaient de plus en plus lourdes pour certains, notre journée se termine par quelques instants de relaxation le long de la Garonne sur des berges engazonnées, revêtement dont certains pieds rêvaient depuis quelque temps déjà.
Mais la journée ne pouvait s’arrêter là. A peine arrivés à l’hôtel qu’il était déjà l’heure de refaire le plein d’énergie au restaurant tout proche. C’est là que j’ai fait une découverte importante : le rosé de Provence n’est pas conseillé aux serveurs toulousains car il leur fait perdre la tête, notamment leurs notions mathématiques de base.
Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner à la carte nous voici fins prêts pour notre deuxième journée, et pas n’importe laquelle, puisque notre objectif n’est rien d’autre que d’avoir la tête dans les étoiles.
La cité de l’espace ne fait pas rêver que les plus jeunes nous pouvons vous le confirmer. Un petit tour dans la station MIR nous plonge, l’espace d’un instant, dans l’univers des cosmonautes et autres spationautes. Visiter tour à tour, leur salle de vie, leur salle de recherche, voire leur salle à manger, nous fait comprendre la force dont il faut être doté pour accepter de vivre des semaines, des mois durant dans un univers aussi confiné. Et encore ce n’est rien comparé aux conditions dans lesquelles ils voyagent avant de s’arrimer à la station orbitale. A ce sujet je suis fier de vous annoncer que deux de nos membres ont passé les premiers tests d’embauche pour un vol futur, en réussissant à s’installer à bord de la cabine Soyouz et à en ressortir indemnes. Je vous tiendrai personnellement informé des résultats des prochains tests, en espérant qu’elles feront flotter le drapeau Indigo sur Mars, voire même au-delà à la demande expresse de leur époux respectif.
Moins étroit et plus confortable, c’est dans un siège bien moelleux de l’Imax, que nous avons, grâce aux images réalisées par Thomas Pesquet, vu la terre depuis la station spatiale internationale. Confirmant au passage que la terre est bien ronde, n’en déplaise à certains attardés, et surtout que par endroits elle est déjà bien malade.
Mais le moment le plus fort est sans doute la visite du planétarium qui nous emmène à la découverte de l’univers et plus seulement du système solaire. Et même que les fameux « trous noirs » ne sont pas des trous non mais des fois ! Observer le soleil depuis la lunette de l’observatoire était une question de chance, tant cet astre capricieux, aime jouer à cache-cache avec les nuages.
Comme prévu dans l’agenda, la patrouille de France est bien venue saluer notre petit groupe mais la prochaine fois je demanderai deux passages car un seul, c’est un peu court.
Je voudrai finir en paraphrasant Saint Exupéry, par ailleurs cité lors de la projection au planétarium, et dire que nous avons « vécu cette journée comme un rêve, et fait de ce rêve une réalité »
Voilà, une fois encore merci à vous tous d’être venus, et je vous rappelle que le 23 mai , lors de la journée dans les gorges du Doux, nous pourrons éliminer toutes les calories que nous avons prises durant ces deux jours. Qu’on se le dise et surtout qu’on le fasse dire.
A très bientôt
Le président
Patrick Vin